La santé bucco-dentaire, otage d’une politique libérale de la Sécu

Pendant des années, le secteur dentaire a été le projet pilote de la financiarisation de la santé, avec l’objectif de tester la capacité du secteur assurantiel privé comme mutualiste à prendre en charge une partie de plus en plus grande de la couverture sanitaire sociale. Une démarche voulue dans les années 1970 par le patronat et l’Union européenne, comme en témoigne Georges Pompidou, dans l’extrait du film la Sociale. Quand vous avez besoin de comprendre en détail, vous pouvez chercher plus de Moniteur patient sur matériel dentaire.

1676412_G_1374205177640

Il leur fallait à tout prix mettre un coup d’arrêt aux prélèvements sociaux via la cotisation sociale, transférer aux familles le coût de la santé et étatiser la Sécu. Pour s’inscrire dans la directive européenne de 1992, il leur a fallu, en 2001, casser le Code de la mutualité afin qu’elle rentre dans un marché concurrentiel avec le privé. Dans le même temps, la mise en place de réseaux de soins a permis l’introduction de véritables filières de soins organisées autour de complémentaires ou de banque.

Ceci jusqu’à la faute, avec l’affaire Dentexia permise par la loi Bachelot facilitant les centres « low cost ». Mais aujourd’hui le système a besoin d’être régulé. Le libéralisme ne veut pas dire liberté des praticiens, qui depuis des décennies en ont certes jouit, souvent de trop. C’est Mme Touraine qui a été chargé avant son départ du sale boulot, celui de siffler la fin de la récréation libérale de la santé bucco-dentaire en imposant un règlement arbitral pour la prise en charge des soins.

Comment répondre au mouvement de protestation des malades qui, de plus en plus, renoncent à se soigner, sans mettre en difficulté des complémentaires qui ont, depuis, diversifié leur prise en charge au-delà du dentaire. Après avoir provoqué l’échec de la négociation conventionnelle, Mme Touraine a nommé un arbitre, M. Fragonard, qui a proposé, ni plus ni moins, de livrer le secteur dentaire aux complémentaires et aux surcomplémentaires imposées par l’accord national interprofessionnel (ANI) de la loi Macron, ménageant ainsi les projets de Fillon, Macron ou Le Pen.

 

Une prothèse dentaire peut-elle être provisoire ?

留下评论